Mais dans quel but ?
v Entretenir et améliorer la fertilité organique du sol > La destruction du couvert végétale permet d’apporter différents types de matières organiques : stable et fraîche. Cette dernière, en grande proportion et facilement minéralisable, met à disposition des éléments fertilisants en quantités non négligeables sous une forme assimilable pour les cultures. Le couvert végétal favorise également le captage des feuille mortes à l’automne ce qui constitue une nutrition supplémentaire gratuite.
v Améliorer la fertilité minérale des sols > Certaines espèces comme les Crucifères (ex : Moutardes, Radis…) sont capables d’utiliser des éléments minéraux sous forme non assimilable pour d’autres cultures. Tandis que les Graminées (ex : Avoine, Seigle…) extraient en profondeur des minéraux et les Légumineuses (ex : Trèfles, Vesces…) fixent l’azote atmosphérique via une symbiose avec des bactéries. Ces éléments seront restitués sous forme assimilable après destruction et minéralisation du couvert.
v Stimuler l’activité biologique du sol > Le couvert végétale active durant sa croissance la microfaune (vers de terre, champignons, bactéries…) mais surtout après sa destruction via l’apport des matières organiques fraîches. Cette activité biologique offre de nombreux services.
v Structurer et stabiliser le sol > Le réseau racinaire et la microfaune créent des pores facilitant l’infiltration de l’eau et de l’air. Les exsudats racinaires et les colles microbiennes formées par l’activité biologique favorisent aussi une meilleure agrégation.
v Favoriser l’infiltration et la rétention de l’eau > La végétation capte l’eau et évite le ruissellement. Les pores créés par les racines et les organismes du sol favorisent l’infiltration de cette eau qui sera par la suite retenue par les matières organiques (réserve utile augmentée).
v Maîtriser les adventices > Certaines espèces permettent de concurrencer les adventices soit par un effet « assommoir » ou étouffement (ex : Moutarde), soit par un effet allélopathique via la sécrétion de toxines par les racines (ex : Seigle) ou la présence de certaines molécules dans les pailles (ex : Avoine).
v Limiter les phénomènes de dégradation du sol > Les phénomènes tels que l’érosion, la battance et le tassement sont limités grâce à la couverture végétale et son enracinement.
v Eviter la lixiviation et la pollution des cours d’eau > Le couvert végétale limite la dissémination des polluants. Il fixe aussi les nutriments minéraux du sol dans ses tissus et évitent ainsi la perte de ces derniers par lixiviation lors des pluies. L’augmentation du taux des matières organiques limite également la perte de ces éléments via le « complexe argilo-humique ».
v Favoriser et préserver la biodiversité > Une couverture végétale constitue une protection pour la biodiversité en fournissant le gîte et le couvert aux espèces sauvages.
v Stocker du carbone > Via la photosynthèse, le CO2 atmosphérique capté par la plante est transformé en molécules organiques utilisables par cette dernière ou bien la constituant. Le carbone est ainsi retenu dans le sol par les matières organiques issues de la dégradation du couvert végétal. Ces véritables pompes à carbone sont des atouts dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Tous ces intérêts sont à votre portée en implantant une couverture végétale et en produisant plusieurs tonnes de biomasse avec seulement quelques kilos de graines à l’hectare. Alors n’hésitez plus !
BURLIER Pauline – Conseillère Technique chez Partner & Co