Qu’elles soient utilisées seules, en association ou en mélange multi espèces, il est important de bien connaître la biologie des différentes espèces fourragères. La connaissance de leurs intérêts, de leurs limites et de leurs exigences permet d’assurer leur bonne utilisation. Cette approche technique permet également de comprendre et d’expliquer certaines observations réalisées dans les prairies.
Le dactyle est une espèce très fréquente à l’état spontané. C’est une graminée facile à identifier au stade herbacé et au stade épié. Le dactyle se présente souvent en touffes imposantes, avec la base des tiges (gaines) très plates, des préfoliaisons pliées. En cas d’épi visible, celui-ci est de forme pelotonnée caractéristique.
Le dactyle a de nombreux atouts à découvrir ou à redécouvrir
En passant à côté de ces touffes, peu de personnes soupçonnent les atouts fourragers du dactyle. Ses avantages sont le potentiel de productivité qui est très élevé, les valeurs fourragères en énergie et surtout en protéines (plus riche que la luzerne, voir tables alimentaires INRA 2007), la pérennité, la résistance à la chaleur et dans une moindre mesure à la sécheresse. Il est également intéressant de noter son aptitude à la fenaison qui laisse ensuite la place à des repousses sans épis, abondantes, appétentes et ce, jusque tard à l’automne.
Le dactyle : savoir maîtriser l’épiaison
Tous ces atouts estompent les quelques limites de cette espèce qui sont la lenteur de l’implantation lors du semis, une sensibilité aux excès d’eau en période hivernale et une appétence moyenne lors de la montée en épis. Pour améliorer ou garder de l’appétence, la meilleure technique est d’avoir un rythme d’exploitation rapide, voire de préférer une première exploitation en fauche.